Pub. le 14/06/ 2019 par @Felix_Tréguer
Que l'on retrouve ici https://www.monde-diplomatique.fr/2020/01/TREGUER/61229 ( 2020 ) commentant la liberté dans le comas ( todo .bib )... actuellement épuisé.
Datant de 2013 ... édité par...
@La_Lenteur ( radicalités anti.tech garanties )
-> https://bib.vincent-bonnefille.fr/publisher/stored/22
--> https://librairie-quilombo.org/La-liberte-dans-le-coma
.... que j'ai découvert via le tres bon podcast militant @Floraisons
Compter, gérer, exploiter (avec @Matthieu_Amiech )
https://floraisons.blog/compter-gerer-exploiter/
( repostée ici https://liens.vincent-bonnefille.fr/?qw80EA )
@Felix_Tréguer est aussi l'auteur de
" L'utopie déchue :
une contre-histoire d'internet XVe-XXIe siècle "
--> https://bib.vincent-bonnefille.fr/book/278
Voilà comment commence l'article de Félix :
" Dans la généalogie politique de l’informatique et plus encore dans l’historiographie dominante d’Internet, les oppositions néo-luddites sont largement négligées.
Parmi les acteurs ayant contribué d’une manière ou d’une autre à façonner ces technologies et les discours à leur endroit avant les années 1990 , on évoque souvent les scientifiques humanistes de l’après-guerre et les hippies technophiles des années 1960 (voir par exemple les travaux de @Fred_Turner ). Ensemble, ils ont contribué à extirper l’ordinateur des grandes bureaucraties en promouvant des machines plus petites, conçues comme des outils de libération individuelle, avec toutes les impensées qui furent les leurs (et les nôtres devrait-on dire, puisque leurs espoirs et utopies ont aussi largement influencé les discours dominants à l’endroit d’Internet…). Dans l’histoire du droit à la protection des données personnelles, on aborde aussi parfois les informaticiens, chercheurs ou juristes qui, dès les années 1960 , ont alerté l’opinion et les législateurs quant aux risques de ces technologies pour la vie privée.
Dans cette littérature, les oppositions plus fondamentalement technocritiques qui agitent la Nouvelle Gauche à partir des années 1960 , et pour lesquelles l’ordinateur constitue une machine par essence technocratique et guerrière, apparaissent souvent comme une simple toile de fond. On s’intéresse en réalité assez peu à ces acteurs, à leurs discours ou à leurs pratiques d’opposition à l’informatique.
Des travaux récents ont commencé à corriger ces lacunes historiographiques, principalement aux États-Unis. L’anthropologue @Gabriella_Coleman a par exemple rappelé (pdf titre: Coleman-Phreaks-Hackers-Trolls <- The Social Reader part8 (bib) ) la filiation entre les hackers des années 1980 aux États-Unis et des groupes radicaux inspirés par l’action directe non-violente, comme les Yippies. Plus récemment encore, dans Surveillance Valley (2018), le journaliste @Yasha_Levine a mis la main sur des archives oubliées documentant l’opposition d’organisations militantes comme les Students for Democratic Society (SDS) à l’ ARPANET , au tournant des années 1960 . L’auteur raconte comment l’ARPANET, qui fut le premier réseau à commutation par paquets et est généralement présenté comme l’ancêtre d’Internet, fut dénoncé lors de manifestations étudiantes pour ses liens avec le complexe militaro-industriel, tout en étant également impliqué dans des scandales liés à la surveillance des mouvements sociaux par les services secrets américains.
@Yasha_Levine Surveillance Valley : The Secret Military History of the Internet
Une histoire oubliée… "
. . .
Un texte qui rappelle comment raconter l'ambiguïté hippie vàv des tech ( @Fred_Turner pour ne citer que lui ) participe au récit émancipateur qu'on leur acolle ... mais surtout les mises sous silences des mouvements contestataires .
Via : ( de nombreuses ressources, pistes luddites )
Parution originale sur le site de @Louis_Derrac (un Mouton Numérique) en juin 2021 : https://louisderrac.com/2021/06/03/lecture-internet-annee-zero-pour-une-reappropriation-democratique-dinternet-et-une-troisieme-voie/
"Disons-le d’emblée, Internet, année zéro m’a interpellé. Pas tant sur les faits retracés, pour la plupart connus des aficionados des technologies numériques, que sur le raisonnement déployé par l’auteur tout au long de son ouvrage."
Bulle précédente : https://liens.vincent-bonnefille.fr/?QIitEQ
Dans ma biblioth!que ::
https://bib.vincent-bonnefille.fr/book/69
Ma veille par abonnement RSS au site @Resnumerica ( leur wiki bibliographie )
Article archivé et lisible hors-réseaux avec wallabag là) (privé_perso) et en copie publique (mais online)... là
J'ai démarré la lecture est suis pareillement subjugué intrigué par tant de qualité.
Des livres qui nous font voyager aux origines des Internets il y en a. Je pense à celui de @Fred_Turner ...
Internet année zéro de @Jonathan_Bourguignon je l'ai découvert via lundi.matin, je l'attendais à plus politique (militant). Je rejoins l'auteur de }cette bulle{ : on est pas tout à fait dans l'essai, dans le point de vu d'un moyen de changer la société, les choses (je n'ai lu que le début).
... Pour autant, dire les enchevêtrements, ouvrir les complexités est en soit politique :
... dire le réel et laisser le lecteur penser-agir-hurler-savoir-apprendre...
... permettre cela est politique.
↳ Dire l'historicité, faire origines est militant, une lutte
↳ contre les arrangements autoritaristes qui plient le réel
↳ contre l'idéologie hégémonique et donc invisible des discours-formes du néo_libéralisme (et ses modalités de relationner les choses, le vivant, les désirs et intimités).
Je n'ai pas fini la lecture j'y reviendrai.
Tout y est pour le moment fluide, technique sans trop l'être, historique-anecdotique juste comme il faut.
L'auteur retrace l'histoire par le LSD comme technologie ;
- l'après guerre et la centralisation des mainframes;
- l'idéal d'une alternative à une société de contrôle au profit d'auto-médias ;
- l'avènement de la cybernétique dont ces véhicules culturels (autres, pop) ont servi l'acception de ces nouvelles technologies (ainsi que leur paradigme) ;
- la SF et manifesto de l'indépendance du cyber_espace entant que terme vague mais efficace, appropriable ;
- l'invention des interfaces graphiques UX du www rendu public (The_Mother_of_All_Demos), pour qu'elles finissent dans toutes les poches et économies ;
- l'avènement du WWW ... Mozilla navigateur_browser ...
Les années 2000 ont vu naître des /success stories/ de l'homme providentiel de la /Silicon Valley/ GAFAM_NATU . Autant d'épisodes contemporains de mon enfance que j'ai plaisir à retrouver habilement tissés. On retrace les luttes entre Apple_Mac / Windows / Linux, l'enjeu naissant du logiciel libre et open_source. L'esthétique de la libération créatrice jusque dans la communication d'Apple reprenant @Georges_Orwell (contre IBM).
Les réseaux supplantés par ARPANET, le proto tcp_ip et 0SI ... l'envoi du premier log en ligne... Ce qui m'a donné envie de (re)voir la série /Halt Catch Fire/, bulle
Les choix techniques sont le fruit d'histoires mêlées, de luttes, de pouvoirs, d'utopies.
Le basculement entre hippies-bitniks détrônés le hacker geek ...
les enjeux de l'EFF, l'idéal d'une information veut libre (et aillant un coût sur le marché libre des idées) ...
ou encore les prémisses du /WELL/ (tremplin ayant fait découvrir le cyber_espace au grand public), l'intercommunauté-forum par la publication du /Whole Earth Catalog/...
Un retour aux pré-internet que @Fred_Turner avait déjà investi.
...
Mais l'ouvrage {ici} semble aller plus loin, jusqu'aux crypto crypto_bitcoin et l'impérialisme Chinois.
La question reste-t-elle : jusqu'où l'innovation ? Le transhumanisme ? L'effondrement ?
Le covid est de la partie, en introduction, sur ce que c'est qu'une machine qui s'arrête et redémarre. Celle d'une accélération de la vie gérée par ordinateur, télétravail VS la gig-économie : ces humains.humaines en première ligne ; le tout sécuritaire, les reconnaissances faciales, le tout contrôle... une dystopie qui frôle la SF de @Georges_Orwell et Le Meilleur des mondes de @Aldous_Huxley ... et nous rappelle la Grève possible des cerveaux dans le roman libertarien.individualiste de roman de @Ayn_Rand (La Grève). Des récits du présent à venir qui éclairent notre présent.
Les sources et références sont nombreuses, dépassent les champs de la sf_fiction_futuriste ...
Ce livre cite, contextualise, reprécise (et en français !)... hâte d'en poursuivre la lecture :)