@Chelsea_Manning est probablement la « lanceuse d’alerte » la plus connue au monde. Analyste pour l’armée américaine, elle est arrêtée en 2010 pour avoir transmis 750 000 documents classés secret défense à Wikileaks, l’organisation de @Julian_Assange . Ces révélations quant aux exactions commises par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan feront la Une de tous les journaux mais lui vaudront aussi une condamnation à 35 ans de prison.
Cette biographie Readme.txt retrace son parcours ( 2023 )
https://bib.vincent-bonnefille.fr/book/215
todo : fiche/notes
évoque un New écosystème en surcouche de chiffrement...
pour augmenter sécurité des données via les réseaux...
pallier aux failles.vulnérabilités de Tor
L'article lundi.am :
"Démissionner, bifurquer, déserter", https://lundi.am/4863
( ''Pour ce lundisoir nous avons convié Romain Boucher, ingénieur diplômé de l’École des Mines, membre de l’association Vous n’êtes pas seuls, Eva et Sam des Désert’heureuses ainsi que Tité des Pluri-versité.'' )
Vidéo {invidious} :
-Démissionner, bifurquer, déserter... pour ne plus alimenter la machine, pour ne pas contribuer à la destruction du monde en cours. C’est le choix que certains ingénieurs ont fait : trahir ce à quoi leurs études les prédestinaient.
L’énorme écho rencontré par l’appel à déserter et à bifurquer de jeunes diplomés d’AgroParisTech indique à quel point ce qui se joue dans cette épidémie de « pas de côté » ne peut être réduit à une somme de prises de conscience individuelles en vue de réorientations professionnelles plus « responsables ». Si la figure de l’ingénieur est couramment associée aux classes supérieures, sa fonction dans le capitalisme contemporain est pourtant très différente de celle de la bourgeoisie classique. L’ingénieur ne détient pas de capital ou des moyens de production, il est capital et moyen de production. Décider de déserter après de longues études d’ingénieur, c’est manifester la violence de sa déception vis-à-vis de ce à quoi l’on sait que l’on va être employé. C’est s’apercevoir de ce à quoi l’on va servir au fil de son propre apprentissage. Mais qu apprend-on précisément dans ces écoles ? Quelles connaissances et compétences sont à se réapproprier ou à oublier ? S’agit-il de bifurquer ou de déserter ? A partir de quels seuils une somme de retraits du monde se transforme en constructions de mondes ? Comment faire sécession comme on mène un assaut ? Toutes ces questions tiraillent l’époque, elles en sont même probablement le cœur. Comme elles n’appellent pas de réponses toutes faites et prêtes, il s’agit de les ouvrir, de les déplier et de voir ce qu’elles appellent de nous et là où elles nous mènent. Pour ce lundisoir nous avons convié Romain Boucher, ingénieur diplômé de l’École des Mines, membre de l’association Vous n’êtes pas seuls, Eva et Sam des Désert’heureuses ainsi que Tité des Pluri-versité.
Il y a quelques mois des étudiantes et étudiants de AgroParisTech invitaient à la bifurcation...
Le monde les citait ici :
https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/05/11/des-etudiants-d-agroparistech-appellent-a-deserter-des-emplois-destructeurs_6125644_3244.html
" « De quelle vie voulons-nous ? », demandent-ils. Ils se nomment « les Agros qui bifurquent » et appellent leurs camarades à « déserter ». Déserter quoi ? Le chemin qui leur est ouvert vers des emplois dans l’agro-industrie notamment, qui participent selon eux aux « ravages sociaux et écologiques en cours ». « Trafiquer en labo des plantes pour des multinationales (…), inventer des labels “bonne conscience” (…), pondre des rapports RSE [responsabilité sociale des entreprises] (…), ou encore compter des grenouilles et des papillons pour que les bétonneurs puissent les faire disparaître légalement. A nos yeux, ces jobs sont destructeurs et les choisir, c’est nuire. » Passé les premières secondes de surprise, l’auditoire applaudit ces prises de parole très directes. "
@lundiam interview {ici} la bifurcation d'ingénieur.euses parti.e.s prendre le maquis...
Déserter, ensemble, bifurquer... [ NB: il ne s'agit pas du même collectif.groupe d'ex étudiant.e.s qu'agroparistech]
Un article du Monde sur la cérémonie :
https://www.lemonde.fr/campus/article/2022/06/25/a-polytechnique-et-a-sciences-po-vent-de-contestation-lors-des-remises-de-diplomes-face-a-l-urgence-climatique-et-sociale_6132043_4401467.html
Leur initiative :: /Vous n’êtes pas seul.../
... pour renoncer aux fausses solutions, au mirage de l'économie verte, etc.
... abandonner aussi l'idée de changer quelque chose de l'intérieur ...
.... "une fuite, mais en feuillant chercher des armes"
.... se donner les moyens de changer de vie ...
Constat d'une dissonance cognitive chez les ingénieurs...
mais dur de quitter le confort... et puis quoi imaginer après (autre que le vide) ?
Comment démanteler, comment défaire les dépendances, les méga-structures ?
Communs négatifs, autonomie, par où commencer ?
. . .
Côté Agro ParisTech cette initiative :
Cet été les chantiers "Reprises de Savoirs"
https://lundi.am/Pour-des-reprises-de-savoirs-appel-a-des-chantiers-Pluri-versites
@lundiam toujours là sur les bons coups...
re.Cite/Poste de antiopees 2021 ( de nombreuses ressources )
Merci pour cette [Note de lecture] que je lirai bientôt : todo_done
https://walla.vincent-bonnefille.fr/share/626b0af30c44a9.45982915
J'ai eu l'occasion de croiser le bonhomme durant une rencontre organisée par un Master2
... à l'Université de Strasbourg : "arts-et-nouveaux-medias"
.... content d'avoir un contenu critique vàv de la très sage @Shoshana_Zuboff
.... content d'entendre parler d'utopie par les technologies et protocoles différents, de Fédivers ... de cybernétique et de congruence idéologique ( plutôt que de nudge )
.... d'une pré-histoire sur le capitalisme là avant les méchants GAFAM_NATU
.... une critique plus "radicale"... moins réformiste (dans le patch, l'ajustement)
Un livre cité de ci de là...
je suis curieux.se de voir en quoi la thèse de l'auteur est originale...
... essai sorti en mars 2020 de @Christophe_Masutti chez l'éditeur C&F),
... un auteur de chez @Framasoft
... un livre dans ma .bib :
https://bib.vincent-bonnefille.fr/book/142
... et celui de Shoshana_Zuboff ::
https://bib.vincent-bonnefille.fr/book/139
" « En 2015, @Shoshana_Zuboff , professeur émérite à la Harvard Business School, a repris le terme de “capitalisme de surveillance” (sans l’attribuer à Monthly Review), dans une analyse qui a suscité un intérêt considérable dans les milieux universitaires et qui est rapidement devenue l’acception prédominante du concept. Dans son discours, Zuboff a défini le capitalisme de surveillance de façon plus réductrice comme un système dans lequel la surveillance de la population est un procédé qui permet d’acquérir des informations qui peuvent ensuite être monétisées et vendues. L’objet de ses recherches était donc d’étudier les interrelations entre les entreprises et les comportements individuels dans ce nouveau système d’espionnage marchandisé. Mais un tel point de vue a en réalité dissocié le capitalisme de surveillance de l’analyse de classe et de la structure politico-économique globale du capitalisme – comme si la surveillance pouvait être abstraite du capital monopolistique financier dans son ensemble. De plus, elle a largement éludé la question de la relation symbiotique entre les entreprises militaires et privées – principalement en marketing, finance, haute technologie et contrats de défense – qui était au cœur de l’analyse de Foster et McChesney. » (p. 389)
Christophe Masutti, lui, ne partage pas entièrement ce point de vue, si je comprends bien. Il reconnaît à Zuboff le mérite d’une analyse qui met en évidence une « inflexion historique néfaste dans le capitalisme », un choix stratégique important qui infléchit sa trajectoire (plutôt vers le pire que vers le meilleur), là où Foster et McChesney voient« une certaine linéarité », donc plutôt une évolution sans véritable rupture (et, de même, dans le sens du pire plutôt que du meilleur). Cependant, la critique de Zuboff se limite à un « mauvais capitalisme » (le capitalisme de surveillance) qui viendrait menacer les institutions libérales de la démocratie de marché engendrée par le « bon capitalisme »… Masutti explique que cette limitation est due au fait que Zuboff ne s’intéresse pas à l’histoire du capitalisme, ni à celle des technologies (informatique, télécoms), des institutions, encore moins à celle de l’intrication des pratiques qui ont fini par aboutir au capitalisme de surveillance. Là réside précisément toute l’ambition de ce livre – comme l’annonce son sous-titre : « Aux sources du capitalisme de surveillance ». "
. . .
Technologies d’Appropriation De la Rome Antique à Wall Street
[Note de lecture]
par @Jacques_Fradin - paru dans @lundiam 280, le 22 mars 2021
" Voilà un très grand et bel ouvrage ; voilà l’ouvrage que nous attendions.
Un grand ouvrage d’anthropologie générale critique.
Critique, c’est-à-dire réflexif (lire l’introduction, pp. 5-17).
Un grand ouvrage qui s’inscrit dans la lignée des théories critiques (depuis l’école de Francfort) et qui renouvelle la pensée critique.
Ou encore, un ouvrage qui repense le matérialisme historique. Et, exactement, la théorie des Systèmes Mondes, depuis @Arghiri_Emmanuel , @Immanuel_Wallerstein et @André_Gunder_Frank (tous ces auteurs qui ont bercé notre jeunesse) "
Après un début dévorant de lecture je partage cet ouvrage étonament revigorant par sa critique (c'est là mon expérience). Ou comment l'énergie est volée aux hommes pour nourrir la machine capitaliste ? Histoire de ses fondements, de l'esclavage à nos jours .
Dans ma bib'
https://bib.vincent-bonnefille.fr/book/132
Lettre ouverte à @Vincent_Paul-Boncour , deuxième flic de France
Notre activité n’est illégale qu’aux yeux de capitalistes de votre espèce. Puisque La Loupe était une expérience collective, d’échange, d’entre-aide, de partage (notions qui n’ont visiblement rencontrées qu’obstacles jusqu’à vos neurones), j’ai glâné ici et là des commentaires d’ancien.nes membres suite à votre grotesque tribune :
« La Loupe a constitué pendant plus d’une année une véritable communauté cinéphile, éprise de curiosités, de films expérimentaux introuvables, de cinéma clandestin, d’objets oubliés. Ce fut un véritable laboratoire critique. La plupart des films échangés ne connaîtront jamais de réelle édition — trop rares, sans marché véritable. C’est une erreur politique de s’en prendre à la Loupe, car ses membres, par leurs travaux, leurs échanges, font vivre le cinéma. C’est un gâchis véritable ».itable ».
["https://lundi.am/4014"]
À l’heure où le réseau resserre son emprise sur le réel, les promesses d’internet n’ont jamais semblé si ambivalentes. Outil d’émancipation ou bras armé de nouveaux totalitarismes ? Sanctuaire de la liberté d’expression ou terrain de jeu des intelligences artificielles ? De la Silicon Valley à la Chine, des réalités alternatives se dessinent. Elles sont aujourd’hui le fruit de technologies, d’infrastructures et de systèmes entrelacés.
. . .
notes perso (en vrac)
Dans ma bibliothèque :
https://bib.vincent-bonnefille.fr/book/69
L’occidental piège comme il respire. C’est un art subtil, fruit d’une pratique ancestrale mêlant séduction, brutalité et planification. Enfumant les perceptions, il sait transmuer la puanteur morbide de ses pièges en une odeur de rose et de promesse de jouissance. C’est sa façon d’étendre ses ailes sur le monde. Il est doué pour se raconter des histoires dans lesquelles on sauve des vies alors qu’on en détruit. Des histoires de techniques qui soulagent du poids des jours, effacent les doutes, la vulnérabilité, éloignent la sensibilité. Jusque dans son langage, la plus petite trace de conflictualité est effacée. Les mots hydroalcoolisés que l’on s’échange nettoient le réel de ses tensions, de ses altérations. La vie, lessivée, perd son goût. La mort elle-même est à ce point siphonnée que son langage devient celui des statistiques.
[...] suite
. . .
"Piège le piège", sur lundi.am ["https://lundi.am/4138"]
revue littéraire de sabotage : Le Sabot
https://le-sabot.fr/Points-de-vente
Article lundi.am
[Alèssi Dell’Umbria]
ISBN : 9791094512197
https://editionslatempete.com/antimatrix/
Dans ma bib' !
https://bib.vincent-bonnefille.fr/book/58
Critique de Platon, Marseille
Tontine et autres réseaux extra capitalistiques
Angles morts, vie à crédit...
Or cet élargissement du « pouvoir d’achat » (quelle horreur, cette expression !) est lui-même fictif. Il repose sur de l’endettement, c’est-à-dire sur le fait d’étaler dans le temps le prix des choses. C’est de l’argent potentiel qui est posé comme effectif. Par la grâce du crédit, l’individu semble affranchi des limites de son salaire…
Que tout cela explose un jour ou l’autre ne fait que montrer à quel point le capitalisme est devenu ingouvernable. Qu’est-ce que cela veut dire ? Gouverner c’est prévoir. Or la dynamique du capital a introduit une temporalité incontrôlable : les gouvernants pouvaient encore la contrôler dans une certaine mesure du temps des États-nations, avec le retour général au protectionnisme après 1929, le New Deal et le fascisme, ils ne le peuvent plus dans un univers aussi mondialisé. Même Trump n’a pu revenir au protectionnisme annoncé (comment le pourrait-il, du reste, quand une grande partie de la dette US est détenue par des Chinois ?!). Gagner du temps est devenu leur seule préoccupation, ça a été flagrant tout au long de la pandémie de covid-19. Ce qui passe par une politique de terreur à l’égard des foules révoltées.
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Le hawala (qui se décline au masculin et non au féminin comme je l’ai fait dans Antimatrix) c’est de l’argent qui circule sans se déplacer et sans passer par un régime d’écriture. Ce sont principalement les immigrés qui y ont recours, mais aussi des négociants, en faisant intervenir aux deux extrémités un intermédiaire, le hawaladar qui demande à un autre se trouvant dans le pays concerné de régler telle somme à telle personne. Après, la dette que le premier hawaladar a contracté à l’égard du second de par ce transfert purement oral pourra être réglée en argent, à l’occasion d’une transaction identique en sens inverse, ou bien en marchandises (il semble qu’une partie du négoce transitant par le quartier Belsunce, à Marseille, s’opère ainsi). Le hawaladar prend une petite commission, mais elle ne pèse pas lourd si l’on compare avec ce que coûteraient les taxes et les taux de change. En somme, ce transfert qui consiste à créer une dette suppose l’existence de liens et d’attachements inconnus du monde occidental.